Plusieurs membres de la communauté journalistique indépendante ont rencontré des représentant.e.s du service de police de la ville de Montréal (SPVM), au quartier général de ce dernier, l’objectif de la rencontre étant de discuter du traitement réservé aux journalistes non « mainstream » par la police et de ce que nous pouvons faire pour améliorer la situation dans le futur.
La rencontre était organisée en collaboration avec Tom Henheffer, directeur exécutif de Canadian Journalists for Free Expression (Journalistes canadiens pour la liberté d’expression), ainsi que des journalistes membres de 99%Média, l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ), The Link ainsi que CUTV.
Trop souvent, les journalistes qui ne sont pas vue.s comme « de masse » ou « professionnels » se voient nier l’accès aux scènes, détenu.e.s ou ciblé.e.s par les actions violentes de la police durant les manifestations.
Ce lundi, nous avons eu l’occasion de nous asseoir et de parler de la situation avec le Commandant Ian Lafrenière, chef de l’équipe de Communications et relations médias, ainsi que d’autres représentant.e.s du SPVM.
Cela a donné lieu a une discussion franche et constructive sur les interactions entre les journalistes indépendant.e.s et la police.
Lafrenière a clairement énoncé que le SPVM ne devrait pas faire de discrimination envers les divers types de média et a souligné qu’il ne fait pas lui-même la différence. Il a aussi admis que des erreurs avaient été commises par des policiers individuels par le passé, mais a souligné sa volonté d’aller de l’avant. Nous avons souligné notre volonté à poursuivre notre travail et les droits fondamentaux qui nous sont garantis par la loi.
Quelques points importants de la discussion:
- Le Commandant Lafrenière a fait remarquer que, à l’âge des blogues et des téléphones intelligents, il peut être difficile d’identifier qui est véritablement un.e journaliste, plutôt qu’un.e manifestant.e avec une caméra.
- Il a reconnu que certaines des pratiques des officiers du SPVM ne sont pas appropriées; par exemple, ordonner aux journalistes de se déplacer dans un endroit qui sera imminemment le théâtre d’une souricière.
- Le SPVM est ouvert à établir une ligne de contact pour les membres des médias indépendants, afin qu’illes puissent contacter le service de police s’illes sont arrêté.e.s ou détenu.e.s en souricière en exerçant leur travail durant une manifestation.
- Illes veulent aussi élaborer sur les actions et le comportement qu’illes attendent des journalistes, afin d’éviter les malentendus ou la confusion sur le terrain. Une liste préliminaire de règles de base sera envoyée aux participants de la rencontre et nous aurons l’occasion d’y répondre.
- Lafrenière a ouvertement dit que le changement ne viendra pas du jour au lendemain et que les deux partis doivent s’engager à un dialogue continu sur l’enjeu.
Les deux parties se sont entendus pour se rencontrer à nouveau dans un futur proche afin de continuer la conversation.
Voir notre billet détaillant les mauvais traitements des journalistes indépendants, alternatifs et étudiants le #6ePouvoir
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