L’équipe de 99% média ne considère pas que vous devez absolument voter ou absolument ne pas voter. Nous ne vous dirons pas non plus que vous devez voter pour tel ou tel parti.
Cependant, force est de constater que, quels que soient les résultats, l’agenda politique de la classe dirigeante ne sera pas perturbé par cette élection. Les problèmes sont structuraux et profonds. La santé des institutions démocratiques québécoises vacille.
Les citoyens n’ont obtenu aucun engagement clair que la corruption sera totalement éliminée des coulisses du pouvoir. Le DGEQ est contraint par une loi désuète qui ne permet plus une représentativité adéquate de la volonté de la population. En raison de la convergence et de la concentration médiatiques, les médias de masse continueront à transmettre les volontés du pouvoir. Dans la rue, ceux qui contestent cet état des choses seront sévèrement réprimés. On l’a vu le 3 avril dernier, la police ayant même décidé de s’en prendre volontairement aux médias. Enfin, des questions comme l’environnement, les autochtones, l’éducation, la pauvreté, la détresse des travailleurs furent évacuées du débat, ce qui nous apparaît totalement irresponsable.
D’importants changements doivent avoir lieu, mais ceux-ci ne peuvent provenir que de la base et non du sommet d’un système de gouvernance de plus en plus hiérarchisé et doctrinaire. Les citoyens doivent se réseauter, devenir les acteurs d’un changement. La communication et l’éducation restent les éléments clés de ce vaste chantier de réforme de nos institutions qui s’avère nécessaire. C’est pourquoi, au lendemain des élections, 99% média entend continuer d’offrir au 99% les moyens de se faire entendre.
99%Média