Au Liban, les coupures d’eau et d’électricité sont fréquentes, l’accès au service public inexistant, les infrastructures sont désuètes. De plus, le pays est aux prises avec un grave problème de réfugiés et sans président depuis plus d’un an. La crise des ordures fut l’élément déclencheur d’un mouvement qui ne semble pas s’essouffler.
Samedi dernier, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées au centre-ville. Alors que l’événement se déroulait de façon pacifique, la police a charger sur la foule, tirant en l’air avec des balles réelles. Émeute et chaos ont suivi. Les émeutiers ont réinvesti le centre-ville dimanche, sur l’ensemble du week-end ont dénombre une centaine de blessés et des dizaines d’arrestations. Depuis, une occupation permanente a lieu place Riad el Solh. Les revendications y sont variées, un seul message reste à retenir, le peuple souhaite le changement.
Lundi 24 aout, un mur fut érigé pour prévenir les manifestants d’approcher le Parlement et le grand sérail. La journée suivante, le mur fut partiellement enlevé. L’opérateur de la grue s’est joint aux manifestants, permettant à quelques-uns de s’amuser avec l’engin.Un homme s’apprête à poser plus de barbelés pour empêcher l’accès au manifestantLe mur posé lundi s’est rapidement transformé en oeuvre d’art, de nombreuses personnes s’y assoient pour trouver reposé.
Un manifestant vient d’achever un graffiti sur la statut d’un ancien premier ministre.
Depuis les violents événements de samedi et dimanche, il y a attroupement constant place Riad el Solh, composé de gens de tous âges et confessions. Le peuple demande la chute du régime.Un homme confectionne des affiches, appelant à l’unité du peuple.
Plusieurs lieux du centre-ville ont été vandalisés, ils sont devenus un canevas pour l’expression de la colère du peuple libanais.Des dizaines de personnes se sont regroupées dans ce carré afin d’être loin de la portée des policiers. Un groupe d’une trentaine de jeunes venues des banlieues sud a tenté par tous les moyens de provoquer la police, ils se détachent d’une foule majoritairement pacifique. Ces jeunes sont les parmi les plus pauvres du Liban.
“traitement ou révolution”
‘Une foule s’est détachée du groupement principal pour provoquer les policiers. Les organisateurs rappellent à l’ordre et au calme, la majorité des manifestants souhaite un déroulement des événements pacifiques.
Les jeunes tentent de trouver n’importe quel objet afin d’attaquer la policeIls mettent finalement la main sur une carcasse de moto qui avait été brûlée dimanche soir.
À l’approche du groupe, les policiers réagissent finalement, fondant sur une foule paniquée et tabassant tout sur le chemin. Les policiers enragés hurlant des gros mots au manifestant.
les forces de police regardent les jeunes s’enfuir. Ces derniers reviendront rapidement à l’assaut et chasseront la police des lieux. Un jeune qui vient d’être brutalement tabassé par la police demande des comptes aux agents. Au total, un 60 personne furent arrêté lors de cette soirée. Tous furent relâchés depuis.La colère de la foule ne s’essouffle pas. Un vent d’espoir balaie le Liban.
Le lendemain, une vigile fut tenue en solidarité avec … Mohammad Kassir, qui repose a l’Hopital américain de Beyrouth, entre la vie et la mort après avoir été victime de la brutalité policière.