Depuis quelques semaines, les critiques contre le projet Réseau express vélo sur la rue St-Denis à Montréal ont largement été relayées par les médias. Des citoyens désirent offrir leur point de vue à l’égard ce projet qu’ils estiment essentiel tant pour revitaliser la célèbre artère que pour améliorer l’efficacité et la sécurité des modes de transport alternatifs à l’automobile.
La rue Saint-Denis se meurt depuis 10-15 ans. La construction du R.E.V. n’y est pour rien. Les ventes en ligne, les DIX30 de ce monde, mais surtout la spéculation immobilière en sont responsables.
Le R.E.V. c’est l’occasion de «réinventer» Saint-Denis, pour reprendre une expression à la mode. En faire une destination agréable à fréquenter. Pas une autoroute entre Laval et le centre-ville qu’on veut traverser le plus rapidement possible, avec les risques que ça comporte pour les citoyens.
Le R.E.V. c’est permettre des déplacements sécuritaires pour tout le monde. C’est éviter de mourir emportiéré comme Bernard Carignan il y a 5 ans ces jours-ci ou aspirée sous un poids lourd dans le viaduc Rosemont, comme Mathilde Blais l’année précédente.
Avec ses deux voies de large dans la même direction, les personnes moins rapides, dont les enfants, sont plus en sécurité, plus en confiance sans personne venant de face. Les plus rapides ont leur voie à leur gauche, comme sur les autoroutes, et ont moins tendance à rouler dans la rue. On a pu l’observer cet été sur la V.A.S. temporaire Christophe-Colomb, qui mériterait de faire partir du réseau du R.E.V. dès l’an prochain.
Pour le R.E.V. et pour plus de R.E.V. encore.
Mario Grenier
Cycliste métropolitain
Le Réseau express vélo est le seul projet d’infrastructure cyclable mis de l’avant par la Ville de Montréal qui a les qualité requises afin de peser dans la balance de manière sérieuse et d’augmenter la part modale du vélo comme mode de transport actif depuis mon arrivée à Montréal en 1988. Il est à ce point unique. C’est un projet structurant et propre à faire de nouveaux adeptes plus assidus parce qu’ils a des qualités requises pour plaire au plus grand nombre et finalement, faire émerger le cyclisme utilitaire et fonctionnel de sa marginalité. Sa largeur qui permet d’accommoder des navetteurs plus ou moins rapides, sa séparation franche de la chaussée, l’adaptation du milieu dans lequel il s’insère (mesures d’apaisement, synchronisation favorable des feux, supports à vélo, etc.) sont des caractéristiques précieuses. La longueur de ses axes, conçus sans interruptions ni ruptures, son balisage de grande qualité, son entretien quatre saisons et finalement, son emplacement stratégique sont encore d’autres raisons pour lesquelles Montréal a besoin de ce projet.
J’utilise régulièrement la voiture en autopartage, la marche, le transport en commun et le vélo à Montréal, je parcours plus de 5000 kilomètres annuels à vélo en ne calculant que mon trajet vers le travail, hiver comme été.
Martin Boudreault